primitifs, nous résidions dans les environs. Bien que vivant éloignés du groupe principal, nous faisions partie de la même horde. Je dois ajouter que la distance qui nous séparait était insignifiante. J’avais mis une semaine à la parcourir, en errant à droite et à gauche. Si je m’étais rendu directement au village, j’aurais couvert le chemin en moins d’une heure.
Je débouchai donc de la forêt et découvris les cavernes dans la falaise, l’espace libre au bord du fleuve et les sentiers menant jusqu’à l’eau. Au milieu de l’espace libre, j’aperçus plusieurs de mes semblables. Pendant toute une semaine, j’avais vagabondé seul dans les bois, sans rencontrer aucun être de ma race, en proie à la terreur et à la désolation. Aussi jugez de ma joie lorsque je découvris ce groupe d’humains. Prestement, je courus vers eux.
Alors, il se produisit un étrange phénomène. L’un d’eux me vit et poussa un cri d’alarme. Aussitôt, avec des hurlements de frayeur panique, les autres se dispersèrent. Bondissant et escaladant les rochers, ils