Page:London - Chantage ailé, paru dans Gringoire, 29 mai 1936.djvu/15

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Peter Winn, nous l’avons vu, avait un fils. Il s’appelait Peter comme lui, et avait le même menton carré, volontaire, le même regard de froide et tenace résolution. À vingt-six ans, c’était un homme dans toute l’acception du terme. Il était tout à la fois la terreur et l’orgueil du financier, partagé entre l’admiration que lui inspiraient les exploits aéronautiques de son fils, et la crainte qu’il n’y trouvât une fin horrible et prématurée…

— Tiens bon, père ! n’envoie pas l’argent, dit Peter Winn junior. Mon avion no 8 est prêt, et je suis sûr d’avoir enfin mis au point mon système de ris diminuant la saillie des ailes ; tu verras, cette invention révolutionnera l’aviation ! Le problème essentiel est la vitesse, mais encore faut-il de la surface portante pour le départ et la prise d’altitude. Or, je possède les deux : une fois là-haut je prends