Page:London - Constuire un feu, nouvelles, trad Postif et Gruyer, 1977.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gémir doucement et recommença à faire aller sur place ses pattes de devant, tout en couchant les oreilles, car il craignait une réprimande de l’homme ou un coup de fouet.

Mais l’homme ne bougeait pas, ni ne parlait. Le chien gémit plus fort. Puis il rampa vers le maître et flaira l’odeur de la mort. Les poils hérissés, il recula.

Quelques moments encore, il resta à cette même place, hurlant aux étoiles, qui vacillaient dans l’air glacé. Puis il fit volte-face et, remontant au trot la piste qu’il avait, en venant, suivie avec l’homme, il s’en retourna vers quelque autre maître, qui pourvoirait à sa nourriture et lui allumerait un feu.



NOTES