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Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/11

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CONTES DES MERS DU SUD


LA GRAINE DE MAC COY

Le trois-mâts le Pyrénéen, avec ses flancs de fer profondément enfoncés dans l’eau, sous le poids de la cargaison de blé qu’il portait, roulait paresseusement sur ses ancres, au large de l’île : escarpée de Pitcairn, qui fait partie de l’archipel océanien des Pomotou.

Un indigène, venu de terre dans une minuscule pirogue à balancier, rallia le navire et, par une échelle de corde qu’on lui lança, monta prestement à bord.

En franchissant la lisse et en sautant sur le pont, il lui sembla voir devant lui un vague et presque imperceptible brouillard, une sorte de pellicule légère qui recouvrait les choses et en troublait le contour.

Était-ce une illusion de ses yeux, qu’il s’essuya, ou bien une réalité ? Il songea qu’il se faisait vieux