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Page:London - En pays lointain.djvu/209

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MÉPRIS DE FEMMES

lemen pourtant très désireux de jouer le rôle de cerbère. Mrs Mac Fee, l’épouse du pasteur, pour obtenir ce poste tant convoité par elle, aurait vendu son âme au diable.

Un soir, certain trio, ayant échappé au contrôle, causa pas mal de scandale avant qu’on eût découvert l’identité des intrus.

À la suite de cet incident, seules furent préposées à la garde les personnes vraiment capables de remplir cette fonction ; et elles s’y prêtèrent du reste de fort mauvaise grâce.

Cette nuit-là, un nommé Prince était de faction à la porte. On l’avait circonvenu et il ne revenait pas encore d’avoir pu accepter une mission qui menaçait de lui aliéner une moitié de ses amis pour complaire à l’autre.

Parmi ceux qu’il avait dû éconduire, il en connaissait trois ou quatre, rencontrés au travail ou sur la piste — d’excellents camarades au demeurant — mais qui ne présentaient précisément pas les qualités requises pour une soirée aussi mondaine.

Il songeait au moyen de se débarrasser au plus tôt de sa corvée, lorsqu’une femme apparut sous les lumières. Freda ! Rien qu’aux fourrures, il aurait juré que c’était elle, s’il ne l’avait déjà reconnue à son port altier.

C’était bien la dernière femme qu’il se serait attendu à voir en ce lieu. Mais, certainement, elle ne viendrait pas s’exposer à l’humiliation d’un refus et plus encore au mépris des femmes, en supposant