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Page:London - En pays lointain.djvu/211

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MÉPRIS DE FEMMES

sauta en essayant de se rappeler ou elle avait déjà aperçu ce regard ; et elle revit aussitôt l’image vivante d’une certaine pécheresse orgueilleuse et rebelle, qu’elle avait rencontrée une fois au cours d’une mission infructueuse pour le compte du Seigneur.

En proie à une ardente et vertueuse colère, l’excellente dame voulut prévenir sans tarder Floyd Vanderlip et Mrs Eppingwell.

Ceux-ci venaient à l’instant même d’entrer en conversation. Sachant prochaine l’arrivée de la jeune fiancée, Mrs Eppingwell s’était décidée à aller droit au but ; et un petit sermon incisif sur la morale lui brûlait les lèvres, lorsque soudain un personnage inconnu les aborda.

Mrs Eppingwell remarqua, sans déplaisir, le léger accent étranger de la femme aux fourrures qui s’excusait de venir troubler l’entretien, préludant ainsi à la prise de possession de Floyd Vanderlip.

Au moment même où Mrs Eppingwell cédait sa place en se retirant avec un salut plein de courtoisie, la main justicière de Mrs Mae Fee s’abattit sur la coupable, dont elle arracha le masque.

Tout d’abord la femme fut consternée. Mais aussitôt un visage splendidement beau et des yeux itinérants apparurent aux assistants, qui, tous, s’approchèrent.

Quant à Floyd Vanderlip, il était confondu. La situation eût exigé un geste immédiat ; mais lui demeurait là, bouche bée, sans savoir de quoi il re-