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Page:London - En pays lointain.djvu/86

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OÙ BIFURQUE LA PISTE

curieux de savoir quelle serait sa conduite quand il se déciderait à agir.

Cependant, son silence se prolongeait et le feu touchait à sa fin lorsque Wertz s’étira en bâillant et manifesta l’intention de se coucher.

Alors, Hitchcock se dressa de toute sa taille.

— Que Dieu damne vos âmes au plus profond des Enfers, lâches au cœur de poulet ! Il n’y a plus rien de commun entre nous !

Il parlait d’un ton relativement calme, mais sa force vibrait dans chaque syllabe, et chaque intonation était une menace.

— Allons ! continua-t-il. Partagez ! et de la façon qui vous conviendra le mieux. Je possède un quart des claims[1], ainsi qu’il résulte de nos contrats. Il y a vingt-cinq à trente onces dans le sac, provenant des batées d’essai. Amenez la balance ! Nous allons diviser séance tenante. Toi, Sigmund pèse moi le quart des provisions, et mets-le de côté. Quatre des chiens m’appartiennent, et j’en veux quatre autres. En échange des bêtes, je vous abandonne ma part de l’équipement du camp, ainsi que des outils, et j’ajouterai mes six ou sept onces d’or et mon second revolver 45/90 avec ses munitions. Sommes-nous d’accord ?

Les trois hommes s’éloignèrent pour délibérer.

Quand ils revinrent, Sigmund se fit leur porte-parole :

  1. Concessions de mines