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Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/273

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— Je vous crois ! Je commence seulement à me dégeler.

— Tenez, prenez-en un peu. Hazard lui présenta la bouteille. L’étranger la considéra d’un air grave pendant un instant et dit :

— Mon cher, voyez-vous cette rangée de crampons ? Comme j’ai l’intention de les redescendre très promptement je me vois obligé de refuser. Vraiment, je crois préférable de ne point en prendre. Néanmoins, je vous remercie de votre amabilité.

Hazard interrogea du regard son camarade et rempocha le flacon. Mais lorsqu’ils eurent passé le nœud coulant dans le dernier crampon et remis le pied sur la Selle, il produisit de nouveau le récipient.

— Puisque nous voilà descendus, nous n’en avons plus besoin, fit-il avec décision. Et j’en conclus qu’en somme le courage hollandais ne vaut pas grand-chose. Il désigna d’un regard la vaste rotondité du Dôme. Regarde ce que nous avons réussi à faire sans lui !

Quelques secondes plus tard, un groupe de touristes se promenant au bord du lac Miroir demeurèrent stupéfaits en présence de ce phénomène inattendu : une bouteille de whisky atterrissant au milieu d’eux, telle une comète tombée du ciel. Tout le long du chemin, en regagnant leur hôtel, ils ne cessèrent de manifester leur admiration devant les merveilles de la nature, particulièrement des météorites.