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Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/88

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 J’suis Tim Mac Grath, qu’y m’dit, et j’peux t’en faire autant que lui. Haut les mains ! » Là-dessus, je me mets à sourire, et tout à coup, pif ! paf ! de deux coups de poing il me flanque à terre et renverse ma soupe. Regarde mon œil. C’est tout juste s’il ne ma pas tué !

— Que comptez-vous faire, monsieur l’agent ? demanda Watson.

— Ça va ! taisez-vous, ou je vous fiche dedans ! s’écria l’autre pour toute réponse. Alors, la juste indignation de Watson n’y tint plus :

— Monsieur l’agent, je proteste de toutes mes forces…

À ce moment le policeman lui empoigna le bras et le secoua si rudement que Watson faillit tomber :

— C’est bien ! je vous arrête !

— Arrêtez-le, lui aussi ! demanda Watson.

— Assez ! Fini, votre petit manège ! répondit l’autre sévèrement. De quel droit avez-vous attaqué ce brave homme qui mangeait tranquillement sa soupe ?

II

Carter Watson débordait de colère, et il y avait de quoi : non seulement il avait été victime d’une attaque brutale, fort malmené et arrêté, mais tous les journaux du matin, sans exception, publiaient des