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L’APPEL DE LA FORÊT

celui-ci, irrité par cette intervention, tourne sur lui sa colère, et traîtreusement, sans crier gare, lui décoche un coup de poing qui l’oblige à se cramponner à la barre du buffet et pour ne pas tomber.

Du fond de la salle, un véritable hurlement de loup se fait entendre ; et à travers l’atmosphère enfumée on distingue comme un énorme projectile qui passe par-dessus toutes les têtes. C’est Buck qui, d’un bond prodigieux, a franchi l’espace, est tombé sur l’agresseur, le crin hérissé, l’œil sanglant, la gueule ouverte, prêt à dévorer. Le brutal n’eut que le temps d’enfoncer le poing dans cette gueule pour sauver sa face. Mais Buck, lâchant aussitôt le bras, se jette sur l’homme de tout son poids, le renverse et, avant que la foule précipitée ait pu l’en empêcher, lui ouvre la gorge d’un maître coup de dent.

On réussit enfin à l’écarter, à lui