Rouges Yeehats, dansant la danse de guerre autour de la cabane en ruine de John Thornton…
Un grondement féroce s’échappe de la poitrine convulsée de Buck ; la passion détruit soudain les conseils de la prudence et de la ruse si chèrement acquises ; il s’élance, tombe comme un tourbillon sur les Yeehats ahuris et épouvantés. Ivre de carnage et de mort, l’animal bondit de l’un à l’autre, saute sur le chef, lui ouvre la gorge d’un coup de dent qui tranche la carotide, et sans s’attarder à l’achever, tourne sa rage sur le second guerrier qui subit un sort pareil. En vain les hommes veulent résister ; la bête est partout à la fois. Elle se dérobe à leurs coups et sème sur son passage la destruction et la terreur. Les sauvages veulent l’abattre à coups de flèches ; ils se blessent les uns les autres sans atteindre leur ennemi, l’un d’eux essaye de transpercer de sa lance le démon agile qui bondit au