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L’APPEL DE LA FORÊT

dre la caisse qui contenait Buck et la placèrent sur un fourgon.

L’animal commença par aboyer avec fureur contre ces nouveaux venus. Mais s’apercevant bientôt qu’ils se riaient de sa rage impuissante, il alla se coucher dans un coin de sa cage et y demeura farouche, immobile et silencieux.

Le voyage fut long. Transbordé d’une gare à une autre, passant d’un train de marchandises à un express, Buck traversa à toute vapeur une grande étendue de pays. Le trajet dura quarante-huit heures.

De tout ce temps il n’avait ni bu ni mangé. Comme il ne répondait que par un grognement sourd aux avances des employés du train, ceux-ci, se vengèrent en le privant de nourriture. La faim ne le tourmentait pas autant que la soif cruelle qui desséchait sa gorge, enflammée par la pression de la corde. La fureur grondait en son cœur et ajoutait