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L’APPEL DE LA FORÊT

franco-canadien beaucoup plus bronzé encore.

Buck n’avait jamais rencontré d’hommes du type de ceux-ci ; il ne tarda pas à ressentir pour eux une estime sincère, bien que dénuée de toute tendresse ; car, s’ils étaient durs et froids, ils se montraient strictement justes ; en outre, leur intime connaissance de la race canine rendait vain tout essai de tromperie et leur attirait le respect.

Buck et Curly trouvèrent deux autres compagnons dans l’entrepont du Narwhal. L’un, fort mâtin d’un blanc de neige, ramené du Spitzberg par le capitaine d’un baleinier, était un chien aux dehors sympathiques, mais d’un caractère faux. Dès le premier repas, il vola la part de Buck. Comme celui-ci, indigné, s’élançait pour reprendre son bien, la longue mèche du fouet de François siffla dans les airs et venant cingler le voleur, le força de rendre le butin mal acquis. Buck jugea que Fran-