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L’APPEL DE LA FORÊT

le souvenir de cette terrible scène.

Avant d’être remis de la mort tragique de Curly, il eut à supporter une nouvelle épreuve. François lui mit sur le corps un attirail de courroies et de boucles ; c’était un harnais, semblable à ceux qu’il avait vu tant de fois mettre aux chevaux ; et, comme eux, il lui fallut tirer un traîneau portant son maître jusqu’à la forêt qui bordait la vallée, pour en revenir avec une charge de bois. Mais quoique sa dignité fût profondément blessée de se voir ainsi transformé en bête de trait, il était devenu trop prudent pour se révolter ; il se mit résolument au travail et fit de son mieux, malgré la nouveauté, et l’étrangeté de cet exercice. François était sévère, exigeant une obéissance absolue que lui obtenait d’ailleurs la puissance de son fouet. Tandis que Dave, limonier expérimenté, plantait la dent, à chaque erreur, dans l’arrière-train de Buck, Spitz en tête, très au