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L’APPEL DE LA FORÊT

souffle d’air chaud lui parvenait à la face, il découvrait Billee roulé en boule sous la neige. Celui-ci gémit doucement, se mit sur le dos afin de prouver sa bonne volonté et ses intentions pacifiques, et alla même, pour faire la paix, jusqu’à passer sa langue chaude et mouillée sur le museau de l’intrus.

Autre leçon pour Buck, qui choisit immédiatement un emplacement, et après beaucoup d’efforts inutiles parvint à se creuser un trou. En un instant la chaleur de son corps remplissait ce petit espace, et il trouvait enfin un repos bien gagné.

La journée avait été longue et pénible, et son sommeil, quoique profond, fut entremêlé de luttes et de batailles livrées à des ennemis chimériques.

Buck n’ouvrit les yeux qu’au bruit du réveil du camp. Il ne comprit pas d’abord en quel lieu il se trouvait. La neige de la nuit l’avait complètement enseveli et ce mur glacé l’enserrait de toutes parts. La peur le saisit, celle de la bête sauvage