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Page:London - La Croisière du Dazzler', trad. Postif, 1948.djvu/101

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CHAPITRE XI

LE CAPITAINE ET L’ÉQUIPAGE

« Debout ! Nous allons mouiller l’ancre ! »

Éveillé en sursaut, Joë demeura étonné devant le décor extraordinaire qui se présentait à ses yeux, car le sommeil avait, provisoirement du moins, dissipé ses soucis, et il ignorait où il se trouvait. La mémoire lui revint. Le vent était tombé pendant la nuit. En avant, une grosse houle continuait à déferler, mais le Dazzler se réfugiait à l’abri d’une île rocheuse. Le ciel était pur et l’air matinal plein de vigueur et de mordant. Les vagues clapotantes se jouaient aux rayons du soleil dont le disque apparaissait à l’Est, juste au-dessus de la ligne d’horizon. Au sud, l’île Alcatraz. De ses hauteurs couronnées de canons, une fanfare de trompettes saluait le début du jour. À l’Ouest, la Porte d’Or s’ouvrait toute grande entre l’Océan Pacifique et la baie de San-Francisco. Un trois-mâts carré, portant toute sa toile jusqu’à ses étais, y compris les cacatois, s’avançait lentement, poussé par la marée.