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Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/133

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« Je ne connais, en dehors de ces trois tribus, que deux autres groupements humains : la Tribu de Los Angelitos et celle des Carmelitos ; celle-ci fut fondée par un homme, nommé Lopez, descendant des anciens Mexicains, qui était très sombre de peau et qui avait été vacher dans le ranch, et par une femme, ancienne servante au Grand Hôtel del Monte. Nous ne nous rencontrâmes avec eux qu’au bout de sept ans, comme ils étaient venus en exploration jusqu’en cette région. Ils habitaient, beaucoup plus vers le sud, un beau pays où il fait excessivement chaud.

« Je ne crois pas, mes enfants, qu’il existe à l’heure actuelle, sur la terre, plus de trois à quatre cents habitants. Depuis que Johnson a traversé le Grand Désert, en venant d’Utah, aucun signe de vie, aucune nouvelle ne nous sont venus de l’Est, ni de nulle part.

« Le monde magnifique et puissant que j’ai connu, aux jours de mon enfance et à ceux de ma jeunesse, a disparu. Il s’est anéanti. Je suis, à cette heure, le dernier survivant de la Peste Écarlate et seul je connais les merveilles du passé lointain. L’homme