Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/212

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parle comme ton père… comme ton frère aussi… comme ton ami… Diable ! Je n’y suis plus…

Il reprit haleine et expectora :

— Je te parle en cette affaire comme un conseiller tout dévoué… Aussi je me permets de te suggérer… de te suggérer qu’il y a peut-être dans ton filon… plus d’autruches que tu ne crois. Diable… Diable…

Il engloutit un autre verre, qui parut remettre de l’aplomb dans ses idées, et il reprit, avec gravité :

— Oui, c’est là, c’est là que je veux en venir…

Six fois de suite, il se frappa violemment le côté de la tête, de la paume de sa main, comme pour en faire sortir ses idées.

— Ah ! cette fois j’y suis ! Suppose, O’Brien, qu’il y ait dans ton trou pour plus de dix mille dollars !

O’Brien, qui semblait prêt à conclure le marché, changea aussitôt d’opinion.

— Superbe ! s’écria-t-il. Tu as, Mucluc, une idée de génie ! C’est curieux, mais je n’avais pas songé à ce que tu dis là…