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Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/92

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rencontrâmes ne se risqua à nous attaquer.

« La maison du Docteur Hoyle ne paraissait pas avoir été touchée encore par l’incendie. Mais la fumée s’en échappa, au moment juste où nous pénétrions dans le jardin.

« Le bandit qui avait allumé le feu, après avoir descendu l’escalier en titubant, ivre et des bouteilles de whisky, dont émergeaient les goulots, emplissant toutes les poches de ses vêtements, sortait du corridor intérieur et apparaissait sur le perron. Mon premier mouvement fut de décharger sur lui mon pistolet. Je ne le fis pas, et j’ai toujours regretté depuis de m’être abstenu.

« Flageolant et se parlant à lui-même, les yeux injectés de sang, deux entailles à vif dans son visage broussailleux et qui provenaient, sans nul doute de quelque verre brisé sur lequel il avait chu, cet individu était bien le spécimen le plus répugnant de la dégradation humaine.

« Comme il traversait la pelouse, afin de gagner la rue, il nous croisa et feignit de s’appuyer contre un arbre, pour nous laisser passer. Mais, juste au moment où nous nous