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Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/116

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LA BRUTE DES CAVERNES

et Harry tombe Dick. Le public n’est pas plus avancé.

« Aux matches de revanche, Harry possède Tom, Tom, à son tour, vient à bout de Dick et Dick triomphe d’Harrv. Les spectateurs restent Gros-Jean comme devant. Alors les adversaires remettent la partie. Dick proteste : il tient absolument à remporter une victoire. Cette fois-ci, Dick met Tom à terre et Dick flanque une peignée à Harry,

« En résumé, il faut huit combats pour attester la supériorité de Dick, alors que deux auraient suffi. Tout cela est cuisiné d’avance, et vous payez. Estimez-vous encore très heureux de ne point vous casser la figure quand vos sièges dégringolent.

« S’il était conduit loyalement, ce sport serait certes magnifique. Les boxeurs ne demanderaient d’ailleurs pas mieux que d’être honnêtes si on leur en fournissait l’occasion. Mais le truquage règne sur une trop grande échelle. Songez donc qu’une poignée d’individus sont parvenus à se partager un million de dollars pour trois combats…

Des cris sauvages noyèrent la voix de Glendon. Au milieu de ce tumulte, il parvint à distinguer ces questions :

— Explique-toi ! De quel million de dollars s’agit-il ? Et de quels combats ? Dis-nous-le !

Puis une avalanche de coups de sifflets et d’insultes.