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UNE MISSION DE CONFIANCE

pièce un instant et revint avec un trousseau de clefs. Avec l’une d’elles, il ouvrit le sac de cuir, y plongea la main, et en tira un gros et lourd revolver Colt, du calibre 44. Quelques boîtes de munitions à l’usage du revolver suivirent, puis tout un assortiment de cartouches Winchester.

— Voilà, dit-il quand il eut terminé.

Fred Churchill alla vers le sac, le prit dans ses mains, et regarda à l’intérieur si c’était bien tout. Puis, machinalement, il le retourna et le secoua avec précaution.

— Le revolver est rouillé… observa Bondell. Il a dû rester sous la pluie.

— Évidemment… répondit Churchill. Il a été mouillé, et c’est dommage. J’en ai pris insuffisamment soin.

Et il sortit.

Au bout de dix minutes, Louis Bondell ne le voyant pas revenir, sortit à son tour. Il trouva Churchill assis sur les marches du perron, les coudes sur les genoux, le menton dans ses mains.

L’homme, comme hébété, regardait fixement dans les ténèbres.