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Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/198

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LA BRUTE DES CAVERNES

Et, fouillant dans une autre poche de son veston, Matt en tira un papier plié.

Il le déplia sous la lampe et le montra à Jim, qui se pencha et regarda.

— Je m’étais trompé… avoua-t-il.

— Oui, tu t’étais fourré le doigt dans l’œil, et de la belle façon. Alors, je n’y étais plus du tout.

— Bah ! s’écria Jim. Cela, maintenant, importe peu. Déballe le magot !

— Pas d’importance… Comme tu y vas ! Cela, au contraire, en avait beaucoup. Pour moi, tout au moins.

« Car tout le risque était pour moi ! Toi, pendant ce temps, tu te baladais tranquillement dans la rue.

« Plus de blagues de ce genre, je t’en prie. Ou il t’en cuirait, à l’avenir. Ça va, pour aujourd’hui.

Ayant parlé, il plongea sa main, d’un air négligent, dans la poche de son pantalon et en produisit une poignée de petits diamants.

Il les déversa sur la table graisseuse, en un monticule étincelant.

D’admiration, Jim en émit un juron qui se portait bien.

— Ce n’est rien… jeta Matt, confit dans son triomphe. C’est à peine un début.

D’une foule de poches, dont il était muni, il continua à pêcher le butin.