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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/122

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Au début de l’année 1892, je résolus de partir en mer. Je n’attribue guère cette décision à ma dernière expérience avec la Brigade des Pompiers d’Hancock ; je continuais à boire et à fréquenter les bars, où je passais presque tout mon temps. Je considérais le whisky comme dangereux, mais non immoral. Avec lui on courait les mêmes risques qu’avec les autres choses périlleuses dans l’ordre naturel. Certes, des hommes meurent par l’alcool, mais les pêcheurs ne s’exposent-ils pas à chavirer et à se noyer, les trimardeurs à glisser sur les rails et à être écrabouillés ? Pour se mesurer avec les vents et les flots, avec les trains et les cafés, une certaine dose de bon sens est indispensable. S’enivrer comme tout le monde n’a rien de répréhensible en soi, seulement il importe d’agir avec discrétion. Finis, les litres de whisky pour moi !

Ce qui détermina mon voyage sur l’eau, c’est