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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/138

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En quittant les îles Bonin, nous cinglâmes droit au nord en quête des troupeaux de phoques, et c’est en plein nord que notre chasse se prolongea pendant une centaine de jours, par un temps glacial, au milieux d’immenses nappes de brouillard qui, parfois, nous cachaient le soleil durant toute une semaine. Soumis à un labeur écrasant, nous en vînmes à bout sans un verre d’alcool et sans le moindre désir d’en boire. Puis nous reprîmes la route du sud vers Yokohama, emportant dans nos bailles une grande quantité de peaux. La paie s’annonçait magnifique.

J’avais hâte de descendre à terre pour voir le Japon, mais le premier jour fut consacré aux réparations du bateau et nous autres, matelots, ne débarquâmes que dans la soirée.

Aussitôt, par la force même des choses, par la façon dont la vie était organisée et dont les