Aller au contenu

Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

21

Seulement voilà ! À peine engagé sur la route des nomades, je me retrouvai face à face avec John Barleycorn. J’avançais à travers une foule d’inconnus : mais une simple tournée vous faisait lier connaissance et ouvrait la voie aux aventures, On avait le choix : entrer dans un bar plein de citadins en liesse, ou marcher en compagnie d’un joyeux cheminot, bien éméché, les poches garnies de flacons d’alcool, ou se joindre à une bande de trimardeurs. Partout on trouvait à boire, même dans un État frappé de prohibition, tel que celui d’Iowa, en 1894, ce jour où je remontais en flânant la rue principale de Des Moines, ville où je fus invité plusieurs fois à entrer dans différents débits clandestins, je me rappelle avoir bu chez des coiffeurs, des plombiers et dans des magasins d’ameublement.

John Barleycorn était toujours là. Même un vagabond, en ces jours heureux, pouvait se