Aller au contenu

Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

8

Le lundi matin, de bonne heure, nous nous retrouvâmes au rendez-vous, pour conclure le marché, chez Johnny Heinhold À la Dernière Chance — un bar, naturellement, où les hommes traitaient leurs affaires. Je versai la somme convenue, Frank-le-Français me remit le contrat de vente et me régala. C’était évidemment l’usage en pareil cas, et il me paraissait logique : le vendeur, après avoir touché son argent, en liquide une partie dans l’établissement où la transaction s’est faite. Mais, à ma grande surprise, Frank-le-Français offrit une tournée générale. Lui et moi nous buvions ensemble, c’était tout naturel ; mais pourquoi Johnny Heinhold, le propriétaire du bistrot qui trônait derrière son comptoir, était-il invité ? Je me rendis compte aussitôt qu’il réalisait un bénéfice sur la consommation même qu’il absorbait.

Je pouvais, à la rigueur, admettre que l’Araignée