Aller au contenu

Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

11

Cependant aucun goût pour l’alcool ne naissait encore en moi, et mon organisme ne le réclamait pas. Des années d’ivrognerie n’étaient pas parvenues à m’en inculquer le désir. Boire était un des modes de l’existence que je menais, une habitude des hommes avec qui j’étais mêlé. Lorsque je partais en croisière sur la baie, je n’emportais aucun spiritueux ; au large, jamais l’envie de la boisson ne me tourmentait. Mais une fois le Razzle-Dazzle à quai, et dès que je pénétrais dans ces lieux de réunion qui bordent la côte, où l’alcool coulait à flots, l’idée s’implantait chez moi que l’offrande et l’acceptation mutuelles de liquides constituaient un devoir social et un rite essentiel de la virilité.

Parfois lorsque mon bateau était amarré à quai ou mouillé de l’autre côté de l’estuaire sur le banc de sable, la Reine, sa sœur, son frère Pat et Mme Hadley venaient à bord. En ma qualité