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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/94

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Je n’ai jamais regretté ces mois de diabolique folie passés avec Nelson. Au moins, lui savait naviguer, bien qu’il effrayât tous ceux qui s’aventuraient à l’accompagner en mer. La barre en mains, il se plaisait à frôler la mort à chaque instant.

Il mettait son orgueil à accomplir ce que personne n’osait tenter. Sa manie était de ne jamais prendre un ris, et pendant tout le temps que je restai avec lui, que le vent soufflât en brise ou en tempête, pas un ris ne fut pris à bord du Reindeer. De même, il ne fut jamais à sec de toile. Nous naviguions toujours sous voile et toutes voiles dehors. Et nous abandonnions le front de mer d’Oakland pour élargir notre champ d’aventures.

Je suis redevable à John Barleycorn de cette magnifique époque. Mon grief contre lui, c’est qu’en dehors de son intervention il n’existait