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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/135

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JACK LONDON

rieuses bagarres couvent sous roche, parmi les hommes du poste d’avant. Les matelots se sont mouchardés entre eux, et ceux qui sont soupçonnés d’avoir dénoncé les irrégularités du service à Loup Larsen ont reçu de leurs camarades une correction peu ordinaire, qu’ils aspirent naturellement à leur rendre.

Louis ne présage rien de bon pour Johnson, qui est rameur sur le même canot que lui. Johnson s’obstine à émettre son opinion sur tout, à reprendre Loup Larsen lorsqu’il l’appelle « Yonson », et le capitaine commence à l’avoir sérieusement dans le nez.

L’autre soir, pour ce même motif, il est tombé, à bras raccourcis, sur le second. Et, depuis lors, le second l’appelle par son vrai nom. Mais, comme Johnson ne peut évidemment appliquer le même traitement à Loup Larsen, la situation, de ce côté, demeure tendue.

C’est encore Louis qui m’a donné, sur Larsen-la-Mort, des renseignements plus précis, qui corroborent d’ailleurs ceux du capitaine.

Nous pouvons nous attendre à rencontrer Larsen-la-Mort sur la côte du Japon. « Et, alors, gare au grain ! » prophétise Louis, car les deux frères se détestent, en vrais fils de loups qu’ils sont tous deux.

Larsen-la-Mort commande le seul vapeur phoquier de toute la flotte de pêche, le Macédonia, qui porte quatorze canots, alors que les goélettes

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