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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/206

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LE LOUP DES MERS

tout en me promenant sur le pont, je sentais le matérialisme dissolvant de Loup Larsen m’envahir.

La vie n’était-elle pas réellement une chose sordide ? Quelle intelligence supérieure pouvait bien présider aux événements ignobles dont j’étais témoin ? C’était déjà trop que Dieu les permette. Et je conclus, comme Leach, que plus tôt cette lamentable existence serait finie, mieux ça vaudrait ! À mon tour, je me penchai sur la lisse et plongeai mon regard dans la mer. Je ne doutai plus que tôt ou tard, je sombrerais, bas, bien bas, aux vertes et froides profondeurs de son oubli.