Page:London - Le Talon de fer, trad. Postif.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je vais vous donner un avis, Mademoiselle Cunnigham : vous pourriez faire votre enquête privée sur le cas Jackson.

— J’avais déjà pris cette résolution, répondis-je froidement.

— C’est parfait, dit-il, rayonnant de bonne humeur. Et je vais vous dire où trouver l’homme. Mais je frémis à la pensée de tout ce que vous allez éprouver avec le bras de Jackson.

Et voilà comment l’évêque et moi nous acceptâmes les défis d’Ernest. Mes deux visiteurs s’en allèrent ensemble, me laissant toute froissée de l’injustice infligée à ma caste et à moi-même. Ce garçon-là était une brute. Je le haïssais à cet instant, et je me consolai à la pensée que sa conduite était tout ce qu’on pouvait attendre d’un homme de la classe ouvrière.