mentaire, puis finalement à m’amener dans cette cellule, ou j’écris en ce moment.
Je continuais, cela va de soi, à ne rien connaître de cette trame obscure à laquelle, je le répète, je demeurais totalement étranger, et les quarante conspirateurs n’en savaient guère plus que moi. Le capitaine était dupe et Face-d’Été était, sans conteste, le plus innocent de tous. Il n’avait péché contre sa conscience qu’en introduisant le tabac prohibé. Cecil Winwood menait tout.
Le lendemain donc, quand celui-ci se rencontra à son tour avec le capitaine, il avait un air triomphant.
— Eh bien ! votre mouchard a-t-il vu ? interrogea-t-il.
— Le paquet, répondit le capitaine, est bien entré comme vous m’avez dit.
— Je vous crois ! Et ce qu’il contient est suffsant pour faire sauter jusqu’au ciel la moitié de la prison !
Le capitaine eut un sursaut.
— Que contient-il et que veux-tu dire ?
— J’ai ouvert le dit paquet, après l’avoir reçu, et… L’imbécile, ici, s’emballa et, pour mieux corser ses mérites continua :
— Et j’y ai trouvé non pas, comme je m’y attendais, une douzaine de revolvers, mais de la dynamite. Il y en a trente-cinq livres ! Les détonateurs y sont joints.
À ce moment précis, le capitaine du Quartier faillit se trouver mal. Le pauvre cher homme, comme je le comprends ! Trente-cinq livres de dynamite en liberté dans la prison ! On m’a assuré que le capitaine Jamie — c’était son nom — se laissa choir sur une chaise et tint longtemps sa tête entre les mains.
— Où est-elle maintenant ? cria-t-il enfin. Je la veux ! Conduis-moi tout de suite là où elle se trouve !
À cette demande, qui était un ordre, Cecil Winwood comprit soudain l’énormité de sa gaffe.
— Je l’ai enfouie dans le sol… répondit ce fieffé menteur, qui était fort embarrassé de conduire son interlocuteur vers le ballot fantôme, dont tous les petits paquets