Page:London - Le rêve de Debs, trad Postif, paru dans Regards du 7 au 28 mai 1936.djvu/33

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figures de mes serviteurs s’allongeaient, et je fus stupéfait du trou creusé par eux dans mon tas de provisions. De fait, comme je le conjecturai plus tard, chacun d’eux me volait et mettait de côté un stock de provisions pour son propre compte.

Mais avec le rationnement surgirent de nouveaux ennuis. Il n’y avait à San-Francisco qu’une quantité de vivres limitée et qui ne durerait pas longtemps.

Nous savions que les ouvriers organisés possédaient leurs approvisionnements à eux ; néanmoins toute la classe ouvrière vint faire queue pour les distributions.

Il en résulta que les provisions confisquées par le général Folsom diminuèrent avec une rapidité vertigineuse. Comment les soldats pouvaient-ils distinguer entre un homme de la classe moyenne aux habits râpés, un membre de la I. L. W. ou un habitant des quartiers pauvres de la ville ? Ils n’auraient dû donner qu’à ces