Page:London - Le rêve de Debs, trad Postif, paru dans Regards du 7 au 28 mai 1936.djvu/6

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Je fis un signe négatif, acceptai le café noir et dépliai la feuille. Les en-têtes expliquaient toute la situation, et exagéraient même, car les articles débordaient d’un pessimisme ridicule. Une grève générale, disaient-ils, venait d’être déclarée dans tous les États-Unis ; et le journal exprimait les craintes les plus alarmantes à propos de l’approvisionnement des grandes villes.

Je le parcourus à la hâte, esquivant les détails et me souvenant des troubles travaillistes du passé. Depuis une génération, la grève générale était le dada des travailleurs organisés : songe issu du cerveau de Debs, un des grands chefs de la classe ouvrière une trentaine d’années auparavant.

Je me rappelais même avoir pondu pour une revue, vers la fin de mes études, une étude sur ce sujet, intitulé : « Le Rêve de Debs ». Je dois