Page:London - Les Bords du Sacramento, paru dans Gringoire, 29 juin 1939.djvu/14

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— Je prends sur moi toute la responsabilité, ajouta Spillane. Il faut que nous traversions à tout prix.

Jerry hochait la tête.

— Inutile d’attendre Hall, poursuivit Spillane. Tu sais comme moi qu’il ne saurait être de retour à cette heure ! Alors, décide-toi et allons-y !

Rien de surprenant que Mme Spillane parût terrifiée, quand ils l’aidèrent à s’installer dans la benne à minerai. Au-dessous d’elle béait un gouffre insondable. La pluie et la brume agitées et brassées par de violentes bourrasques couvraient le fleuve au point que l’autre rive, à deux cent vingt mètres de distance, demeurait invisible : à leurs pieds la falaise tombait à pic pour se perdre dans les tourbillons de vapeur d’eau.

— Vous y êtes ? demanda Jerry.