Page:London - Les Bords du Sacramento, paru dans Gringoire, 29 juin 1939.djvu/24

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qu’il baissait les yeux vers la grisaille profonde, il frémissait de terreur. Le câble était bien vieux. Qu’arriverait-il s’il se rompait, sous son poids, joint aux assauts du vent ?

La peur le tenaillait ; il ressentait une impression de vide au creux de l’estomac et malgré lui ses genoux s’entrechoquaient.

Cependant, il s’obstinait vaillamment à sa tâche. Le câble, vieux et usé, se hérissait de pointes de fil d’acier et quand il fit sa première halte pour échanger avec Spillane quelques paroles à tue-tête, ses mains, toutes meurtries, saignaient. La benne se trouvait juste au-dessous de lui et il put expliquer aux deux occupants ses allées et venues.