Page:London - Les Bords du Sacramento, paru dans Gringoire, 29 juin 1939.djvu/9

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ponsabilité qui lui incombait de veiller sur les propriétés du « Rêve d’or ». Seul sur la falaise au bord du fleuve, faisant lui-même sa cuisine, il vivait en pleine aventure.

— Eh bien ! sois sage, conseilla Hall, et surtout ne touche pas aux câbles. Je vais voir si je peux dégoter un daim dans le canyon de la Vache boiteuse.

— Il va pleuvoir, je crois, fit Jerry, après mûre réflexion.

— Je me moque bien d’une saucée ! répliqua Hall en s’éloignant parmi les arbres.

La prévision de Jerry se confirma amplement. À dix heures, les sapins se balançaient et gémissaient sous les rafales de pluie, qui secouaient les fenêtres de la cabane. Jerry alluma son feu et, à midi juste, il s’asseyait devant son déjeuner. Sa vaisselle nettoyée et proprement rangée, Jerry décida de ne point sortir. Il se demanda à quel point Hall devait être trempé, s’il réussissait à ramener du gibier.