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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/121

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LES TEMPS MAUDITS

— Le jeune Pronto, annonça Ball, de Sydney-Nord, défie le gagnant pour un prix supplémentaire de cinquante livres !

Le public applaudit, et les bravos redoublèrent quand Sandel en personne franchit les cordes et s’assit dans son coin. Tom King regarda curieusement cet adversaire avec qui, dans quelques minutes, il allait être engagé dans un combat sans merci, chacun essayant de toutes ses forces d’abattre l’autre et de lui faire perdre connaissance. Mais il ne pouvait pas voir grand-chose, car Sandel, comme lui-même, portait un pantalon et un maillot par-dessus son costume d’assaut. Son visage était d’une mâle beauté, et le cou large et musclé présageait un corps magnifique.

Le jeune Pronto alla d’un coin à l’autre de l’estrade, serrant la main aux principaux boxeurs, puis en descendit. Les défis continuèrent. De nouveaux jeunes gens grimpaient entre les cordes, toute une jeunesse inconnue mais insatiable, proclamant au genre humain que par sa force et son habileté elle pouvait rivaliser avec le vainqueur. Quelques années auparavant, dans sa propre fougue de lutteur invincible, Tom King se serait senti amusé et ennuyé de tous ces préliminaires.