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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/123

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LES TEMPS MAUDITS

enroulées autour des jointures de King. Un de ses propres seconds, dans le coin de Sandel, remplissait le même office.

Sandel, assis, fut débarrassé de son pantalon, puis, debout, fut dépouillé de son maillot par-dessus la tête. Tom King put contempler alors la Jeunesse incarnée : une poitrine vaste aux muscles énormes glissant comme des bielles vivantes sous la peau blanche et satinée. Tout ce corps fourmillait de vie, et cette vie, Tom King s’en rendait compte, n’avait rien perdu de sa fraîcheur au cours de ces combats prolongés où la jeunesse paie son tribut et s’en retourne un peu moins jeune qu’en entrant.

Les deux hommes s’avancèrent au-devant l’un de l’autre, et, au moment où le gong résonnait et où les seconds dégringolaient de la plate-forme avec leurs pliants, ils se serrèrent la main et prirent aussitôt leur attitude de combat.

Instantanément, tel un mécanisme d’acier et de ressorts équilibré sur une détente infiniment sensible, Sandel se mit à avancer, reculer et rebondir, logeant un coup du gauche aux yeux, un coup du droit aux côtes, esquivant une riposte, se dérobant dans une