Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LES TEMPS MAUDITS

essayer de les arrêter, galopaient sur le trottoir de l’autre côté de l’encombrement et enfilaient Market Street.

Catherine Van Vorst entendit de nouveau la voix de cette femme qui, revenue sur le bord du trottoir, criait des avertissements.

— Débine-toi, Bill ! C’est le moment d’en jouer un air !

La police était temporairement balayée. Bill Totts sauta du tombereau et se fraya un chemin vers la femme du trottoir. Catherine Van Vorst vit celle-ci lui jeter les bras au cou et l’embrasser sur les lèvres : et elle regarda curieusement son fiancé s’éloigner, un bras passé autour de la taille de cette inconnue : ils causaient et riaient ensemble avec une volubilité et un abandon dont elle ne l’eût jamais cru capable.

La police reparut et démêla l’encombrement en attendant des renforts et de nouveaux conducteurs et chevaux. La foule, son œuvre achevée, se dispersait ; et Catherine Van Vorst distinguait encore l’homme connu par elle sous le nom de Freddie Drummond. Sa tête dominait la foule et son bras enlaçait toujours la taille de cette femme.

Assise et attentive dans son automobile,