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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/19

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LES TEMPS MAUDITS

possesseurs de diverses choses payaient leurs parts en monnaie à Dent-de-chien, Lion-de-mer et Gros-bedon : ils payaient en monnaie les gardes et veilleurs, qui achetaient leur nourriture avec de la monnaie. Celle-ci étant bon marché, Dent-de-chien recruta un grand nombre de nouveaux gardes. D’autre part, les piécettes étant faciles à faire, beaucoup d’hommes se mirent à en fabriquer eux-mêmes avec des coquillages. Mais les gardes les percèrent de javelots et de flèches, parce qu’ils essayaient de démanteler la tribu : c’était un crime de la démolir, car alors les Mangeurs-de-viande franchiraient de nouveau la crête et viendraient massacrer tout le monde.

« Gros-bedon était la voix de Dieu, mais il ordonna prêtre un certain Côte-brisée, qui devint la voix de Gros-bedon et parla pour lui la plupart du temps : et tous deux prirent d’autres hommes pour les servir.

« De même, Petite-panse, Trois-pattes et Groin-de-porc entretinrent des serviteurs vautrés au soleil devant leurs huttes de roseaux, toujours prêts à faire leurs commissions et transmettre leurs ordres. Un nombre d’hommes de plus en plus grand fut ainsi enlevé au travail, de sorte que ceux qui restaient durent travail-