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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/201

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LES TEMPS MAUDITS

région. Il avait besoin d’argent, sans doute, et il en gagne pas mal, bien qu’à sa mise, on ne le croirait guère ! C’est un drôle de pistolet : personne ne sait ce qu’il fait, personne ne connaît l’emploi de son temps. Même quand il est à l’entraînement, il disparaît pendant la majeure partie de la journée dès qu’il a fini son travail. Parfois, on ne le voit plus de plusieurs semaines. Inutile de lui donner de conseil : il n’en fait qu’à sa tête. Il rapportera une fortune à celui qui se chargera de le dresser, mais il ne veut pas entendre parler d’un manager. Et Dieu sait comme il joue serré dès qu’il s’agit de toucher la galette ! Tu vas voir cela quand on débattra les conditions !

À ce moment de la conversation, Danny Ward, toute condescendance et amabilité, en conquérant habitué aux hommages et auquel rien ne résiste, fit une entrée sensationnelle, accompagné de son manager et de son entraîneur. Il distribua à la ronde les poignées de main, les bons mots, les salutations, une plaisanterie par-ci, une répartie par-là, avec un sourire pour chacun. C’était un genre qu’il se donnait. Excellent comédien, Ward avait découvert que la franche jovialité