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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/232

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POUR LA RÉVOLUTION MEXICAINE

irrésolu, ne savait que faire. La décision qui tremblait sur ses lèvres ne put être articulée, car des gradins du fond la voix gouailleuse d’un gamin jeta :

— Cousu de fil blanc, votre truc !

Danny ne se gêna plus pour injurier ouvertement et provoquer Rivera qui lui échappait en sautillant. D’ailleurs, celui-ci avait pris son parti de ne plus frapper au corps. C’était compromettre la moitié de ses chances de victoire, mais il comprenait qu’il ne gagnerait la partie qu’en réservant toutes les forces qui lui restaient pour un coup à distance, à la tête. Ses ennemis épiaient la moindre occasion pour le disqualifier. Danny, dès lors, en oublia toute précaution. Pendant deux rounds, il poursuivit et bourra de coups le petit Mexicain qui n’osait pas l’affronter de près. Rivera reçut une avalanche de coups qu’il encaissa stoïquement plutôt que de risquer le dangereux « clinch ». Pendant ce suprême effort de Danny tout le public debout délira de joie. Il ne comprenait pas : il voyait seulement son favori gagner la partie.

— Pourquoi ne te bats-tu pas ? hurlaient des voix furieuses à l’adresse du Mexicain. Poltron ! Il a les foies !… il a les foies ! Vas-y