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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/272

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LE RÊVE DE DEBS

et j’exécuterai ce que l’on me commandera. Mais je ne vois pas les mesures qu’on pourrait prendre. J’ai pris l’initiative ce matin, dès que j’eus appris la déclaration de grève, d’alerter les trois mille hommes de la garnison. Ils montent la garde auprès des banques, de la Monnaie, de la grande poste et de tous les monuments publics. Nul désordre ne s’est produit. Vous ne pouvez tout de même pas vous attendre à ce que je fasse tirer sur des gens qui se baladent paisiblement avec femmes et enfants dans leurs frusques du dimanche !

— Je voudrais bien savoir ce qui se passe à Wall Street, entendis-je remarquer par Jimmy Wombold.

Et j’imaginai facilement son inquiétude, car il se trouvait fortement engagé dans la grosse affaire du Consolidated Western.

— Dites donc, Corf ! m’interpella Atkinson au passage, votre auto marche-t-elle comme il faut ?

— Oui, répondis-je. Qu’est-il donc arrivé à la vôtre ?

— Elle est démolie. Tous les garages sont fermés. Et ma femme se trouve en panne quelque part de l’autre côté de la baie, à Truckee, je crois. Pas moyen de lui envoyer un