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Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/36

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LE RENÉGAT
(The Apostate)

Je m’éveille au travail sitôt que le jour luit,
En priant le Seigneur de me donner courage,
Ou, si je meurs avant la nuit,
Que j’aie au moins bien fait l’ouvrage.
Amen !


— Si tu t’lèves pas, Jeannot, t’auras pas à bouffer !

La menace ne produisit aucun effet sur le jeune garçon, qui s’accrochait au sommeil et se cramponnait à l’oubli comme un dormeur au rêve où il se débat. Ses poings se fermèrent mollement, et il esquissa dans l’air des gestes spasmodiques ; ébauches de coups destinés à sa mère. Celle-ci les esquiva avec une tendresse trahissant l’habitude, et le secoua rudement par l’épaule.