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LA FORCE DES FORTS
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Doigts, dans son arbre, et pendant qu’ils le massacraient avec son fils adulte, le reste de notre bande s’enfuyait. Ils capturèrent quelques-unes de nos femmes, tuèrent deux vieux qui ne pouvaient courir vite et plusieurs enfants, puis entraînèrent les prisonnières dans la Grande Vallée.

« À la suite de ce désastre, ceux qui restaient d’entre nous se réunirent en tapinois et, sans doute à cause de notre frayeur et du besoin que nous éprouvions de nous solidariser, nous discutâmes l’affaire. Ce fut notre premier conseil sérieux, et il aboutit à la formation de notre première tribu. Nous venions de recevoir une leçon. Chaque individu de cette dizaine de Mangeurs-de-viande possédait la force de dix car les dix avaient combattu comme un seul homme et additionné leurs forces, tandis que nos trente familles, dont soixante hommes, ne possédaient que la force d’un individu, chacun se battant pour son propre compte.

« Ce fut une fameuse palabre, difficile cependant, car nous ne possédions pas, pour nous expliquer, les termes modernes inventés par plusieurs d’entre nous, mais surtout par le Scarabée. Malgré tout, nous tombâmes d’ac-