sur l’échafaud, en train d’essayer l’instrument construit par lui. Un tronc de bananier de la dimension et de la consistance d’une gorge humaine, était posé sous le couperet. Ah-Cho regardait ce spectacle avec des yeux d’halluciné. L’Allemand, tournant une petite manivelle, hissa la lame d’acier au sommet de l’espèce de chèvre installée par lui. Une secousse imprimée à une forte corde libéra le couteau qui s’abattit comme un éclair et trancha net le tronc de bananier.
— Comment cela fonctionne-t-il ? demanda le maréchal des logis qui venait de monter sur l’estrade.
— À merveille ! répondit Van Hooter enthousiasmé. Attendez, je vais vous montrer.
Il se remit à tourner la manivelle pour hisser le couperet, puis tira brusquement sur la corde, et la lame s’abattit : mais, cette fois, elle ne trancha le tronc mou qu’aux deux tiers.
Le maréchal des logis fronça le sourcil.
— Cela ne peut marcher ainsi, dit-il.
Van Hooter essuya la sueur de son front.
— Tout ce qu’il faut, c’est un poids plus lourd, annonça-t-il.
S’avançant au bord de la plateforme, il