Page:London - Les Vagabonds du rail, 1974.djvu/250

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figure s’il osait monter dans la voiture. Comprenant que les avantages étaient de mon côté, il ne rouvrit pas la porte et appela à l’aide les autres employés. Je les entendis accourir vers lui sur le ballast. Pendant toute cette scène, l’autre porte était restée ouverte et ils ne s’en doutaient pas : quant au chat gai, il faillit mourir de peur.

Oh ! je fus un héros, avec ma retraite assurée derrière moi. Je continuai à insulter le garde et ses compagnons jusqu’à l’instant où ils ouvrirent la porte. Je vis alors leurs masques furieux à la clarté des lanternes. L’affaire était si simple pour eux ! Ils nous tenaient là coincés dans la voiture où ils allaient monter en nombre pour nous passer à tabac. Ils grimpaient déjà… Je ne lançai mon pied à la figure de personne. D’une secousse j’ouvris la porte opposée et le chat gai et moi nous sautâmes sur la voie. L’équipe se mit à notre poursuite.

Si j’ai bonne mémoire, nous escaladâmes un mur de pierre. Mais je n’ai aucun doute sur l’endroit où nous atterrîmes. Dans l’obscurité je butai sur une pierre tombale. Le chat gai alla s’étaler sur une autre. Puis ce fut une course effrénée dans ce cimetière.