Page:London - Pleine Lune, paru dans Noir et Blanc, 13 mai 1934.djvu/19

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Le lendemain, de bonne heure, je le vis partir avec son épuisette et son sac de toile, Bellone trottinant sur ses talons. Sachant où il se dirigeait, je coupai par le pré de derrière la maison et, à travers la broussaille, je gagnai le sommet de la montagne. Soucieux de ne pas me montrer, je suivis la crête sur une distance d’environ trois kilomètres, jusqu’à un amphithéâtre naturel où un ruisseau jaillissant d’une gorge, s’étalait en un vaste étang tranquille, bordé de rochers.

C’était là !

Je m’assis sur le flanc de la montagne afin de ne rien perdre de ce qui se passerait, et j’allumai ma pipe.

Quelques minutes s’étaient à peine écoulées que j’aperçus John Claverhouse remontant le cours d’eau. Bellone gambadait à ses côtés et tous deux paraissaient animés des meilleures dispositions : les jappements brefs et saccadés de