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ordinaires dans son milieu social, il n’avait jamais fait de mal à une mouche : et jamais on ne l’avait vu chercher noise à quiconque. Boxeur professionnel, il réservait toute sa brutalité pour ses apparitions en public. En dehors du ring, c’était un homme paisible et de bon caractère, un peu trop enclin dans sa jeunesse à ouvrir sa bourse alors bien garnie. Sans rancune, il ne se connaissait guère d’ennemis.

La bataille représentait pour lui une affaire. Sur le ring, il frappait pour faire mal, pour paralyser, pour détruire, mais sans animosité, dans un but purement professionnel. Des foules de gens s’assemblaient pour voir des hommes se mettre mutuellement hors de combat. Le gagnant empochait la majeure partie des enjeux. Lorsque, voilà vingt ans,